Allâ mouléna...
De retour en ville, le temps nous permet de profiter des lieux de plein de manières. Tous les matins, un membre de l'équipage s'embarque dans une course au lemsmen. Dans un petit coin de café, Jamila, fille de l'Est marocain installée depuis peu dans le secteur, prépare avec amour et humour ces sortes de galettes du bled. Toujours deux de plus dans le sac histoire d’offrir un casse-dalle aux gentils branleurs carrossier!...
Mohamed Fareh a un concurrent, il se trouve que se mec est plutôt sympa, il se nomme Ali et a sa caverne lui aussi. Un grenier amménagé en squat-salon pour partager quelques moments et laisser de coté quelques détails de la culture islamique, le voile par exemple. Dans ce lieu paisible, nous partagerons de belles choses et la mixité est plaisante et inspirante. La musique et le repas seront donc d'une excellente qualité se soir la. Les lendemains ne sont pas toujours facile pour Ichame qui bosse sur notre camion, le pauvre emmerdé par son grand frère qui manque vraiment de politesse. Malgré la difficulté du réveil Chamechu est toujours à l'heure et ne mérite pas d'être autant embêté.
Pour les snurfers, pas de vagues, mais le goudron de la route d'Aït Mansour est parfait pour le skate. Presque tous les jours Sam, les mains sur le guidon, Slook, au pas de course et Pierrot sur son skate vont tracer quelques kilomètres pour se trouver un petit coin tranquille pour exécuter certaines postures du Yoga.
Yassin quant à lui sera le cobaye d'un dentiste fort sympathique aux allures de bon fêtard, le gars apparemment bosse bien, mais à tendance à mettre du vin dans son eau ce qui n'arrange pas sa ponctualité. Et oui ! Le mythe du Snurfer sans dents est révolu ! Le temps passe au garage et les camions défilent. Le nôtre enfin rafistolé, nous donnons rendez-vous à tous les copains en dehors de la ville pour une dernière soirée d'adieu. Deux gros Tajines maison calerons les fêtard. Et le lendemain c'est la bonne, cette fois-ci, direction Aourir.
Cela fait maintenant trois mois qu'Yassin est un Snurfer et sa famille doit être impatiente de le retrouver. Yalla Déléli ! La route est longue, c'est une page qui va se tourner, un sacré périple, une aventure mes amis..! Les paysages défilent et tout devient plus clair, le Marocain redécouvre les décors qui l'ont toujours bercé. Arrivé la-bas les gorges se resserrent et les cœurs battent la chamade au son d'une darbouka endiablée. La maman du surfeur est excité et nous sert dans ces bras, une chaleur envahie nos âmes et nous comprenons ce que le mot famille signifie ici pour les pauvres gens. Après un bon Couscous nous iront profiter de deux belles journées dans la vallée du paradis. Garé chez Momo ce sera toujours en marchant que nous arpenterons les chemins.
Un endroit magnifique pour les derniers jours en présence de nôtre frangin. Sur le retour ce sera une brève escale chez le grand père du petit gars pour ensuite retrouver la maman et le frère Jamel à Aourir. Quelques jours à se faire bichonner où plutôt gaver !
L'heure de la séparation approche, des minutes puis des secondes en or pour dire à Yassin que c'est un frère et qu'il est là, au font de nos cœurs. A dire vrai,c'est une partie de nous que nous laissons ici, les vagues du bled se briseront à l'infini dans nos rêves.
A chaque gauche... et je dis bien à chaque gauche, c'est l'âme du snurfer marocain qui caressera l'eau du bout de ces doigts... Maintenant, retour au bercail, quel bercail ?!.. A bientôt...